Saison 6 - Epilogue : Un p’tit coin d’paradis
Un p’tit coin d’paradis… La Polynésie…
Après avoir traversé 4000 milles du Pacifique, La Cardinale arrive à Tahiti le samedi 13 juin à 14h.
Les lagons bleus, les atolls, les motus, les îles, le soleil, les fonds marins à découvrir, l’eau si douce à la baignade… Voilà que les portes du paradis s’ouvrent en grand à tout l’équipage de La Cardinale… qui ne peut pas rentrer en France avant le premier vol ouvert le 12 juillet… Ohhh… Nous avons donc un mois de vacances au soleil et nous sommes libres de nos mouvements… Ohhh…
Mais je n’ai pas de palmes… Mais si mais si…
Nous passerons une semaine à Papeete, d’abord en confinement sanitaire, le temps de faire vérifier que nous ne sommes pas touchés par le virus. Ce qui a été fait en quarante-huit heures sur place, à bord. Nous nous occupions alors à nettoyer, trier, ranger, lessiver, vérifier le matériel « qui le demande », bref les bricoles habituelles de l’arrivée. Puis enfin, munis du sauf conduit de bonne santé, nous avons commencé à nous détendre un peu, à baguenauder dans les rues de la grande ville, à faire des escales au Rétro,
mythique brasserie de Papeete qui sert des Hinano si fraiches… à découvrir les roulottes-restaurants qui cuisinent en abondance tous les poissons à la tahitienne, à dénicher les petits cadeaux à rapporter aux siens. Il y a eu aussi un temps pour faire réparer le frigo qui venait de subir un coup de couteau malencontreux. Heureusement que c’est arrivé en ville, là où on peut trouver des techniciens et des pièces de rechange adaptées. Mais ici-même où le soleil donne si généreusement, le frigo, pièce essentielle du bord ne peut se prolonger à l’extérieur comme c’était le cas en Antarctique. L’opération a été délicate et laborieuse et finalement réussie après plusieurs jours d’essais et de surveillance.
Puis nous avons voulu voir le spot de Teahupoo que les surfeurs craignent et recherchent à la fois.
« C'est un tube de légende, une vague énorme, réputée la plus dangereuse du monde, on a le reef (récif) juste en face… » Aujourd’hui, jour de notre visite, c’est tout calme mais quand la vague se réveille, nous raconte un surfeur, on l’entend venir, gronder et rugir. Une houle surpuissante vient s’exploser sur des récifs coralliens tranchants comme des lames de rasoir. Pourtant, des jeux olympiques sont prévus là en 2024…
Ce 21 juin-là, aucune vague ne s’est vraiment montrée.
Dans la Marina de Papeete, nous ferons la connaissance d’un étonnant voyageur qui vient de traverser deux océans sur Baluchon, son tout petit bateau de 4 mètres. Yann Quenet partage une soirée avec nous et nous l’écouterons raconter sa vie à bord dans un espace on ne peut plus « confiné ». Son aventure en solitaire nous touche infiniment. Qui peut se comparer à son expérience d’isolement ?
C’est à la Marina Taina que nous avons été accueillis très chaleureusement par le directeur du port Philippe Olite, qui dirige ce grand et bel espace de mouillages et de quais.
« Oui, bien sûr, il y aura une place pour vous. »
« Découvrir » ces îles mythiques depuis La Cardinale, Bora-Bora, Raiatea, Tahaa, Huahine et enfin visiter Moorea avant de revenir à Papeete-Taina pour hiverner le bateau : voilà le programme !
Dès le mardi 23 juin, nous mettons les voiles vers l’ouest, nord-ouest pour une seule virée de 150 milles nautiques et atteindre les îles sous le vent. La première escale sera Bora-Bora, la si jolie, « l’île première-née », découverte par Cook en 1769… James Cook.
Une nuit en mer, sous les étoiles, et en mode pacifique… tranquille.
Bora-Bora…
Il suffit de l’écrire pour y être transporté… L’escale idyllique … La perle du Pacifique… Tout l’équipage saute à terre pour y faire une ballade, chacun à son rythme, Hervé et Yves préfèrent marcher le long de la côte. En annexe, Francis, Benny et moi, masques et palmes en main et tout excités d’y être, dans ces lagons verts, nous contournons les « patates » pour approcher de la barrière de corail, puis mouiller là et sauter à l’eau ! La température de l’eau et celle de l’extérieur semblent être les mêmes, environ 28 degrés. Dé-li-cieux ! Presque trop chaud peut-être ? Oui, ce premier regard n’en finit pas de se nourrir : des petits poissons au bleu phosphorescent croisent leurs cousins jaunes à rayures, tandis que circulent benoîtement des couples de bagnards à bandes noires autour des anémones de mer qui flottent au gré du courant. Tiens, un perroquet à la bouche gourmande de corail ! Il y a sous l’eau une impression de sérénité que l’on sait pourtant bien fragile. Et on replonge pour y capter encore et encore d’autres images, d’autres rencontres.
Dehors, je veux dire au-dessus de l’eau, le mont Otemanu se dresse à 727m dans un relief de montagne. Dans cette île volcanique, les feuillus et les conifères se superposent au-dessus des cocotiers de la plage et cette arborescence végétale si généreuse qui part du sommet s’étale jusqu’à la mer en mariant ensemble tous les verts de la nature : des verts anglais les plus sombres aux verts amande des eucalyptus. Et puis le lagon s’empare à nouveau de votre attention, captant tous les sens et pinçant votre imagination : non, ce n’est pas un rêve…
On repart et l’annexe laisse un sillage blanc dans un camaïeu de tous les bleus, lumineux, bien marqués dans la palette océanique.
La plage de Matira nous réunit autour d’un excellent déjeuner de poisson cru au lait de coco. La photo de l’équipage sous le panneau de Bora-Bora Beach dira bien le plaisir que nous avions tous à être là et à partager ces bons moments.
C’est face au motu Tapu que nous avons rencontré Mana. Mana qui se prélassait au soleil sur un plongeoir à sa façon. Une table recouverte d’une nappe blanche avec des cœurs rouges, des chaises rouges, sa maison à peine en retrait sous les cocotiers, du sable au bord de l’eau… On la verra même balayer les feuilles sur la plage.
J’avais voulu rejoindre Benny et Francis partis à la nage vers une épave notée sur la carte. Je leur faisais signe de m’attendre mais ils n’entendaient ni ne voyaient rien. C’est Mana qui a réagi et enfourché sa pirogue jaune pour piquer vers moi à vive allure. « Tu as besoin d’aide Madame ? » « Oui, merci, je veux bien. » Un immense sourire accompagne sa proposition et je me hisse derrière elle. Elle ? Oui, elle porte un magnifique soutien-gorge rose laissant deviner des zones moins bronzées dans son dos musclé et bien charpenté. Elle est à bord de La Cardinale quand les explorateurs d’épave reviennent. « Il n’y a jamais eu d’épave, c’est sûr », nous dit notre guide local. Mana propose d’aller nous chercher des noix de coco. On la suit des yeux et on entend résonner les coups, vigoureux et secs, efficaces. Une fois revenue à bord avec ses belles noix, elle nous les ouvrira d’un seul coup de machette, et nous les offrira à déguster. C’est léger, rafraichissant, d’un goût suave très agréable.
Mana habite là depuis le début du confinement. Son travail dans une société hôtelière n’a plus lieu d’être. En cette période, il n’y a plus personne, plus d’avions, plus de bateaux, plus de touristes. Alors, elle est venue sur son île. Toute seule ? « Oui, la semaine prochaine, les enfants viennent, on ira à la pêche, on fera griller les poissons, et le feu éloignera les nonos (moustiques). J’ai creusé et labouré la terre (qui ressemble plus à une forêt primaire qu’à un jardin botanique) pour faire des plantations de tomates et de concombres. »
Toute seule ? « Oui, j’ai le temps… Et puis j’ai creusé un puits pour faire venir l’eau douce. Et puis un chemin pour traverser la montagne… » Je n’ose plus dire toute seule… Qui est Mana ?
Pendant qu’elle parle, elle réajuste négligemment son chignon de cheveux longs. Ils sont noirs, soyeux, sûrement nourris à l’huile de coco comme pour toutes les chevelures des Polynésiens. Sa carrure et son menton dévoilent pourtant un côté homme qu’il est dans le fond. En Polynésie dit-on, les fils premiers-nés parfois étaient élevés comme des filles et à l’âge adulte, ils pouvaient choisir le genre qui leur convenait le mieux ou même se partager les attributs selon leur guise. On les appelle les Rae-Rae (prononcer réré), ils sont parfaitement intégrés et très appréciés pour leur gentillesse et leur sens de la communication.
Mana, c’est quelqu’un !
Mana, c’est quelqu’un qui sait jouir du temps présent, qui le partage volontiers, qui sait vivre de ce qui se présente, l’eau, le soleil, le temps, les fruits de mer et de la terre et les rencontres.
Vers Tahaa, « l’île à la vanille ».
Taha nous retient dans ses baies profondes et verdoyantes. D’abord la baie de Huretipi d’où nous décidons de partir pour une petite randonnée grimpante qui nous fera traverser jusqu’au village de Haamene, vers la baie du même nom.
Nous sommes le 28 juin et c’est le jour des élections municipales. L’attente des résultats a mobilisé beaucoup de monde autour de roulottes qui cuisinent des poissons grillés, il y a un groupe qui chante des « himene », des chants sacrés ou traditionnels, très rythmés, souvent romantiques et pour ce soir, à plusieurs voix et accompagnés de ukulélés. L’île est peuplée d’environ 5000 habitants et le maire élu ce soir est Madame Céline Tinorua Epse. Le conseil municipal est constitué de 9 femmes et 20 hommes. La population réagit et on entend une clameur joyeuse pour saluer Madame le Maire. Une chanteuse partie aux nouvelles reviendra dire : « On s’attend à un grand changement … Ce sera comme d’habitude ! » Ici, le réflexe du sourire est immédiat et diffuse une vraie bonne humeur. Et le ukulélé relance à notre intention la dernière mélodie d’adieu.
Le tour de l’île se prolonge jusqu’à Patio. La Cardinale, mouillée là s’offre aux regards dans un écrin de la lumière du soleil couchant avec Bora-Bora en fond de tableau.
Raiatea, l’île sacrée
Raiatea partage le même lagon que Tahaa.
Raiatea est le centre du triangle Hawaï, Nouvelle Zélande et l’île de Pâques. Raiatea, c’’est le berceau de la culture polynésienne d’où partaient les grands marins hardis d’autrefois qui s’aventuraient au large sur leurs Va’a, grandes pirogues à balancier, en se laissant guider par les étoiles. Le Marae de Taputaputea, face à la grande passe réunissaient les navigateurs pour une cérémonie sacrée avant le grand départ pour la haute mer du Pacifique.
Mais aujourd’hui, nous allons remonter en kayak la rivière Faaroa avec Vivien, fils d’une enseignante française, et d’un Polynésien. Il est un guide fier et amoureux de son île.
Son talent de conteur se déploie tout le long de la ballade et nous entendons que la célèbre bière Hinano a emprunté son nom à la fleur de pandanu ou fara en tahitien. Ses drupes (éléments du fruit) colorées et très odorantes, un peu comme le monoï se retrouvent dans des parures et des colliers.
Mais dans la rivière, tout est calme, la pirogue glisse à l’abri du vent ; de longues chevelures feuillues vertes et dorées se baignent dans le miroir sombre.
(Paul Gauguin, Sous les pandanus, 1891).
Un immense châtaignier tahitien nous impressionne : « C’est un Mape » dit Vivien, il peut atteindre plus de 30 m de hauteur et son tronc bien droit est large, jusqu’à 1,50m de diamètre. Regardez, il se contorsionne en longues nervures saillantes. Ecoutez, il résonne… Les contreforts du tronc servaient à transmettre les informations. Quand on frappe, cela résonne jusqu’au fond de la vallée et même en mer.
Du haut des grands hibiscus, tombe de temps en temps une fleur jaune pâle, épanouie qui se laisse emporter dans l’eau comme une petite nacelle délicate. Au fil de la journée, elle se teintera de rouge-orangé en se resserrant comme une girole. « Tit’ fleur fanée, Tit’ fleur aimée, di a moin toujou, qu'ou qu'c'est l'amour ? » Notre aimable guide Vivien chantonne.
A Raiatea, La Cardinale s’amarre au quai de la ville de Uturoa, capitale des îles sous le vent. C’est la deuxième ville de Polynésie après Papeete.
De la Marina de Apooiti de Uturoa, tout l’équipage s’installe à la terrasse d’un restaurant pour mieux regarder les frégates noires se toiser en plein vol. En fond d’écran, un fabuleux et durable coucher du soleil. « C’est comme ça tous les soirs » nous dit le patron…
Huahine…
Dites Huahine (prononcez waïné) et vous vous sentirez danser comme une algue… L’authentique ! La secrète ! L’isolée ! Tout lui va pourvu que votre œil soit avec elle. Un premier mouillage sur corps-mort nous laisse juste en face de la terrasse accueillante du Huahine Yacht Club. Plage et ponton, Happy Hour, l’équipage au complet sirote une bonne bière fraîche en regardant la Cardinale. Là, elle se détend dans une eau à peine ondulée, bleutée, argentée même et brillante comme un sou neuf. Sous les gros nuages sombres, le soleil glisse un oeil et envoie sans prévenir un flash qui illumine la baie. C’est beau… L’équipage déambule dans le village de Fare et s’arrête devant un pêcheur qui dépèce ses thons avec une belle dextérité ! les filets sont à peine levés qu’ils sont déjà vendus ! Ses gestes précis sont observés à l’envie… C’est son quotidien.
Un peu plus loin vers la baie de Bourayne, un prao s’amuse à tirer des bords.
La branche d’arbre qui sert de bras pour le flotteur du prao est peinturée de rouge. Teiki, le skipper à barbiche blanche a pour équipière sa femme mince et élégante dans son joli paréo, rouge lui aussi. Elle est pieds nus, debout et parfaitement décontractée. Elle saute sur la plage, légère et habituée. Là, nous faisons la rencontre de Simon, jeune scientifique qui nous raconte l’intérêt professionnel qu’il porte à l’observation et la protection d’un petit oiseau noir et blanc en voie de grande diminution. C’est le Monarque des Marquises.
Moorea
Moorea la Belle, Moorea, l’île sœur de Tahiti, sa voisine la plus proche.
Nous avions 82 milles à parcourir avant d’atteindre Moorea. Une nuit sans vent, avec des quarts paisibles au moteur. C’est la dernière île avant le retour à Tahiti. Tahiti Nui que nous distinguons parfaitement malgré la pluie, les nuages bas, lourds. Le ciel est tourmenté, brumeux. Trois hommes à terre pour une ballade : Benny avec Francis et Yves. Je reste à bord avec Hervé. Nous sommes silencieux. Est-ce l’humeur du temps qui déteint sur nous ? Est-ce la lassitude d’un confinement qui se prolonge ? Nous sommes à bord depuis début mars et même plus tôt pour Hervé qui est venu aider Benny en février quand La Cardinale était encore au chantier ? Et plus tôt encore pour Francis qui s’était spontanément libéré de ses obligations en France pour répondre à l’appel de La Cardinale. Il y a dans ce monde de marins des élans de solidarité, d’amitié vraie qui s’expriment comme ça, comme une réponse filiale ou fraternelle, comme une évidence qui prend sa place. Encore merci à cet équipage-là qui a su tenir le cap !
C’est vrai que nous sommes bien bien confinés à bord mais qui se plaindrait d’avoir vécu cette expérience d’une traversée du Pacifique à la voile malgré les interdictions de mettre pied à terre aux deux seules escales si brèves de L’île de Juan Fernandez et de l’île de Pâques ?
Nous sommes à Moorea ! Les randonneurs sont de retour trempés jusqu’aux os… C’est alors que germe l’idée de louer une voiture pour faire le tour de l’île.
Dès le lendemain matin, à 8 heures, Francis et Benny sont déjà partis en annexe, sans bruit, agiles comme des chats. Une voiture nous attend. Ok, nous partons tous.
Nous nous dirigeons aussitôt vers la baie de Cook, celle où nous étions mouillés hier. Depuis la terre, le regard n’est pas le même : plus rapide, plus furtif.
Déjà rendus à la deuxième baie, celle de Opunohu, nous grimpons au Belvédère là-haut où nous nous arrêtons. Face à nous, au cœur de la forêt d’un vert sombre s’élance le mont Rotui qui culmine à 899m. Il trône en majesté, juste entre les deux baies plus claires qui vont s’étirer jusqu’à l’horizon sur la mer. La Montagne à l’oreille percée se nomme Le Mouaputa.
Au centre de l’île, le mont Tohiea culmine à 1207m. On parle ici de cathédrale naturelle avec de
hautes flèches vertes, pointues et inspirantes, et souvent coiffées de nuages que les îles savent arrimer à leurs cimes. Nous nous réjouissons d’être là. A côté de nous, un sportif étire ses muscles durcis d’avoir bien couru, grimpé si haut, avant de s’offrir le luxe voluptueux de la descente à vélo, nez au vent frais de sa vitesse.
Des coqs parfaitement libres traversent le promontoire. En Polynésie, les coqs sont partout chez eux, libres de caqueter et de picorer tout ce qui se présente. Celui-là a une élégance sauvage quand il s’arrête en plein soleil : plumes de moire, cape d’un roux vénitien assortie à un œil doré qui semble vif et inquiet à la fois. Casque à pointes, on ne sait jamais… et d’un beau rouge vif qu’on appelle aussi « crête ». La magie de l’instant le dispute au comique dès qu’il traverse en caquetant d’un air tellement appliqué. On nous racontera qu’ici, les combats de coqs sont aussi clandestins que traditionnels et courus.
La route nous conduit à une distillerie d’ananas qui vient de recevoir un bel alambic flambant neuf.
L’enchanteur Merlin ne doit pas être loin… Un vin d’ananas en est sorti et mérite le détour dit-on. Notre préférence ira plutôt vers le jus frais de ce fruit délicieux de la Maison Manutea. « Ma mémoire garde encore les arômes délicieusement sucrés des fruits généreux à peine cueillis. Que n’ai-je pu les emporter, capturés dans un flacon que j’aurais tenu jalousement caché et dont j’aurais soulevé le cabochon avec précaution pour laisser échapper un peu de rêve parfumé. » disait l’acteur anglais James Stephenson en visite dans un champ d’ananas ensoleillés.
Notre ballade continue et nous traversons un magnifique bois de mape qui nous conduit vers un marae, celui de Titiroa.
Les marae incarnaient la spiritualité et la magnificence d’une île. Ils étaient le cœur noble des hommes de ces îles.
Le tour de l’île (60km) nous ramène vers la plage… Qui l’eût cru ?
Sublime plage turquoise et blonde qui attire les plus aquatiques d’entre nous, ravis de se baigner au milieu de quelques raies
pastenagues qui dansent tout près du bord. La terrasse du restaurant a presque les pieds dans l’eau. Nous sommes au Tiki-Village et nous y dégusterons du poisson cru ou cuit selon les préférences, succulent et bienvenu pour chacun. C’est une aubaine de trouver ce lieu ouvert au public en ce temps de confinement.
Tout est fermé : plus d’avions ni de de bateaux et donc plus de touristes ni de lieux ouverts. Cependant, nous nous sentons privilégiés d’avoir pu circuler librement dans ce beau pays.
Mais c’est la fin.
Une dernière plongée dans le lagon de Papeete. : palmes, masque et tuba, nous allons à la pêche aux images pour rapporter vivants tous ces précieux souvenirs afin de les partager.
Il faut rentrer, désarmer le bateau. Le confier à la Marina Taina, à son directeur et à un amical gardien qui veillera sur la Cardinale en attendant notre retour.
En Polynésie, Le Mana est une force qui circule, qui renforce les énergies.
Pour cette aventure, le Mana est venu à bord de la Cardinale et Je crois bien qu’il y est resté.
La Plume qui vous embrasse de cœur.